
Le SICTIAM, syndicat intercommunal en région PACA, accompagne aujourd’hui 480 collectivités dans leurs projets de transformations numériques et énergies.
Après 17 ans de collaboration avec un précédent éditeur, cette structure publique a choisi MAINTI4 pour équiper ses adhérents en solution de gestion des services techniques.
Dans cette interview, nous échangeons avec François-Xavier MARECHAL, un consultant expérimenté du SICTIAM, sur les critères qui ont motivé ce choix, les atouts de la solution TRIBOFILM, et la stratégie de déploiement auprès des collectivités locales. Un témoignage qui éclaire les enjeux actuels de la digitalisation des services techniques dans le secteur public.
Pouvez-vous présenter votre organisation en quelques mots et les missions du SICTIAM auprès des collectivités locales ?
Le SICTIAM est un syndicat mixte créé il y a plus de 35 ans. À l’origine, cette structure publique a été créée pour déployer un logiciel de finances dans les petites communes rurales du département des Alpes-Maritimes et du Var. Le Département des Alpes-Maritimes finançait le projet mais ne souhaitait pas porter la formation, le déploiement et le support associés.
Le succès de cette première initiative a conduit les communes à étendre le concept à d’autres projets informatiques : sites internet, logiciels RH, logiciels de population et d’élections… En quelques années, nous sommes passés d’une équipe de 5 personnes à une équipe de 100 collaborateurs.
Aujourd’hui, le SICTIAM s’étend sur la région PACA et compte plus de 80 collectivités adhérentes : petites communes rurales, syndicats intercommunaux d’eau et d’assainissement, agglomérations, communautés de communes et EPCI de toute nature.
Notre principe de fonctionnement : une adhésion annuelle avec différents niveaux de services – de la simple centrale d’achat à l’accès complet aux applications métiers. Nous lançons des marchés pour nos adhérents, ce qui nous permet de négocier pour l’ensemble de nos membres et d’obtenir des conditions avantageuses. Nous assurons ensuite le déploiement, la formation et le support des solutions retenues.
Au-delà de l’informatique, le SICTIAM gère également le déploiement de la fibre optique dans les Alpes-Maritimes, ainsi que la distribution publiques d’électricité et de gaz , la rénovation et la maintenance de l’éclairage publiques et les nouvelles stratégies de
projets énergétiques. Nous intègrerons prochainement les missions du Syndicat Mixte de la Maison de l’Intelligence Artificielle de Sophia-Antipolis, qui se concentre sur la sensibilisation et la vulgarisation de l’IA auprès du grand public, des professionnels et des établissements scolaires.
Quel est votre rôle au sein du SICTIAM ?
Je travaille au SICTIAM depuis 18 ans. J’ai commencé par les systèmes d’information géographique (SIG), puis j’ai pris en charge la GMAO et la gestion des services techniques. C’était une évolution naturelle car je travaillais déjà avec les services techniques pour cartographier leurs réseaux d’eau, d’assainissement et leurs plans d’urbanisme.
Je gère également, de manière plus marginale mais stratégique, la fiscalité locale avec des outils d’observatoire très pointus pour analyser les bases fiscales des collectivités.
Mon profil est assez atypique : je suis un autodidacte pur, sans formation initiale spécialisée. Je dépends de la direction de la transformation numérique et du service Administration métiers Gestion Relations Usagers et e-Administration.
Je suis dans une situation hybride. En tant que fonctionnaire, je fais la promotion de solutions privées auprès de nos adhérents, avec un engagement de qualité vis-à-vis de nos partenaires éditeurs. Cette position nous donne une crédibilité « fonctionnaire à fonctionnaire » auprès de nos adhérents, tout en gardant une liberté d’action pour dire quand un logiciel ne répond pas à un besoin spécifique.
Quels besoins ou constats ont motivé le lancement de l’appel d’offre ?
Pendant 17 ans, nous avons travaillé avec un autre éditeur. Le marché était renouvelé tous les 4 ans selon les règles du codes de la commande publique, et cet éditeur le remportait généralement car ils étaient déjà implantés et répondait systématiquement aux besoins attendus.
Mais ces dernières années, la solution et leur fonctionnement ne nous convenaient plus :
- Nous voulions un outil full web.
- Nous avions besoin d’un accompagnement différent sur le développement de grands comptes (départements, métropoles) avec des projets techniques complexes.
J’ai d’abord organisé un sourcing pour challenger l’éditeur, mais ils n’ont pas souhaité y participer ni à l’appel d’offres qui a suivi.
L’appel d’offres s’est donc déroulé, avec un cahier des charges que j’ai rédigé et c’est TRIBOFILM et la solution MAINTI4 qui ont été retenus.
Qu’est-ce qui a fait la différence par rapport aux attentes du SICTIAM ?
Le prix était compétitif, mais ce n’était pas le seul critère. Nous avons été séduits par plusieurs aspects :
- La gestion de projet : votre approche nous a semblé très carrée et professionnelle. Le fait que vous veniez de l’industrie nous a rassuré. L’industrie nécessite une rigueur qui se ressentait d’ailleurs dans la rédaction de votre offre, vos spécifications, votre méthode projet.
- L’approche technologique : vous avez une vraie approche full web, pas juste un portage client-serveur. Votre logiciel est pensé dès l’origine pour la mobilité, l’ouverture, les API. C’est un système fluide avec une vraie colonne vertébrale, pas un assemblage de modules.
Comment construisez-vous vos collaborations avec les différents éditeurs ?
La construction du partenariat est quelque chose de très important.
C’est un partenariat de confiance, nous mutualisons nos forces.
Il faut que les deux parties soient rassurées, pour l’éditeur qui me confie la vente de ses solutions, du déploiement et de la formation, comme pour moi.
Pour le SICTIAM, notre avantage est clairement notre proximité avec les collectivités et notre connaissance du territoire. Ensuite je suis en relation avec Magali, chargée d’affaires sur le secteur public chez TRIBOFILM, pour vérifier les chiffrages et réfléchir ensemble au plan de déploiement.
Il y aura des allers-retours réguliers et peut être la mise en place de comités de pilotage mensuels pour faire le tour des aspects commerciaux mais aussi de la communication, des évolutions, des points techniques… Je devrai également, si besoin, faire remonter les retours des collectivité utilisatrices, que ce soient des mécontentements ou des demandes d’améliorations.
Comment le SICTIAM va déployer MAINTI4 auprès des collectivités adhérentes ?
Nous accompagnerons nos adhérents qui souhaitent migrer vers MAINTI4, à leur rythme et selon leurs besoins.
Mais désormais sur les nouveaux sites adhérents SICTIAM, nous ne proposons que du MAINTI4 comme logiciel de gestion des services techniques.
Comment TRIBOFILM va vous accompagner pour les premiers sites pilotes ?
Nous allons organiser des formations, des transferts de compétences sur l’installation et les aspects techniques.
Mon objectif étant de présenter l’offre aux collectivités le mieux possible, comme le fait Magali pour TRIBOFILM. Dans un premier temps, je dois pouvoir présenter simplement le portail, l’application mobile et les fonctionnalités. Ensuite je devrai pouvoir chiffrer et planifier toutes les phases du projet.
TRIBOFILM interviendra en appui sur les projets grands comptes ou des projets spécifiques plus pointus.
Comment voyez-vous l’avenir de notre partenariat dans 2 à 4 ans ?
Dans un avenir proche, nous avons des communes qui attendaient que nous ayons la nouvelle proposition pour se lancer. Nous allons donc faire en sorte de les déployer rapidement.
Ensuite, il y a les collectivités qui ont l’ancienne solution et qui veulent changer. Mais entre le verbaliser et le faire, il y a un cap. Il va falloir rassurer, expliquer… ça va prendre du temps et nous allons y aller doucement sur les 4 prochaines années.
Qu’est-ce qui fait, selon vous, la force de MAINTI4 ?
Je parle de la solidité de TRIBOFILM en termes de gestion de projet. Pour nous, c’est très important.
Il y a aussi l‘architecture full web et les ouvertures avec les API.
Et puis le fait que c’est une solution qui évolue, qui n’est pas figée. Il y a de la communication, des échanges sur les besoins, c’est ouvert et sérieux.
C’est l’essentiel de ma communication !
Selon vous, qu’est-ce que gagne une collectivité à mettre en place un logiciel des services techniques ?
Alors ça, c’est compliqué.
Si je suis convaincu qu’ils ont un besoin dans les services techniques, que ce soit pour le parc auto, la gestion de la voirie, des bâtiments ou autre, mais il faut faire passer le message de manière positive !
Il faut de la pédagogie et expliquer que ça va permettre de montrer et valoriser le travail des équipes et des services techniques.
Il y a quelque chose d’assez factuel de pouvoir dire “regardez quand même le nombre de véhicules qu’on répare, le nombre de bâtiments sur lesquels on intervient, tout ce qu’on a fait dans les écoles, etc”.
Comment les collectivités de la Région PACA peuvent adhérer au SICTIAM ?
Nous avons un service relation adhérents qui prend contact avec les collectivités. Elles peuvent aussi m’appeler directement. En fait, nous prenons tous les canaux possibles et l’adhésion est annuelle.
C’est un service mais pas une obligation de passer par le SICTIAM. Pour certaines collectivités c’est une garantie et elles sont conscientes aussi de faire des économies en passant par nous. D’autres préfèrent traiter directement toutes seules en fonction de leur besoin propre. Nous avons un peu tous les cas de figure !